Les perles du pape François
Des expressions bien à lui, recueillies à même ses homélies, ses angelus
et ses rencontres informelles avec les chrétiens.
Il nous y présente sa vision deDieu, de l’Église et des croyants.
Les Chrétiens ne sont pas…politiquement corrects
Les chrétiens doivent avoir le courage de la vérité contre l’hypocrisie et le langage
socialement éduqué, car l’hypocrisie est le langage de la corruption. Le chrétien doit
se faire le porte-parole de la vérité de l’Évangile avec la même transparence que celle
des enfants.
C’est ce qu’a demandé le Pape François durant une messe célébrée dans la chapelle
de la Maison Sainte Marthe au Vatican, en présence de la présidente de la Radio
Télévision Italienne, Anna Maria Tarantola, et de son directeur général Luigi Gubitosi,
leurs familles, ainsi que des employés de la Bibliothèque du Vatican.
Quand Jésus parle à ses disciples, il leur dit : « Que votre manière de parler soit Oui, oui! Non, non! »,
tenait à souligner le Pape,pour qui l’hypocrisie n’est pas un langage de vérité. En se
référant à ceux qui utilisent un langage politiquement correct pour ne pas déplaire aux autres,
le pape a dit d’eux qu’ils veulent une vérité soumise à leurs propres intérêts.
Ils sont eux-mêmes victimes de l’idolâtrie narcissique qui les porte à trahir les autres,
et les porte à commettre des abus de pouvoir à l’encontre de ceux qui ont confiance en eux.
Le Pape a également encouragé les chrétiens à repousser la vanité, cette faiblesse qui fait que
l’on aime les compliments, qui ne sont que langage persuasif qui porte au contraire à l’erreur
et au mensonge.
L’homélie partait du texte de l’Évangile qui nous raconte les questionnements des pharisiens à Jésus a
u sujet de l’impôt à verser à César.
L’Eglise n’est pas… une organisation culturelle
Le Pape a commencé sa journée de samedi 1er juin par la messe matinale, comme il est de son
habitude, à la chapelle de la Résidence sainte Marthe; messe à laquelle a concélébré l’archevêque
de La Havane, le Cardinal Jaime Lucas Ortega y Alamino.
Dans son homélie, le pape a rappelé que les Chrétiens ne doivent pas avoir honte de vivre avec le
scandale de la Croix et a exhorté les fidèles à ne pas se laisser piéger par l’esprit du monde. Les
Chrétiens ne doivent pas devenir raisonnables. Combien de fois n’entend-on pas dire : « Vous,
chrétiens, soyez un peu plus normaux et raisonnables comme les autres personnes; ne soyez pas
trop rigides ». Derrière cette manière de voir les choses, se cache une autre exigence envers les
chrétiens : « ne venez pas nous parler du Jésus qui s’est fait homme ». Non, nous ne devons pas
devenir raisonnables dans ce cas.
Si nous devenons seulement chrétiens raisonnables, chrétiens sociaux, chrétiens de bienfaisance,
quelle sera la conséquence? Il arrivera alors que nous n’aurons jamais de martyrs. Voilà la
conséquence, a relevé le Pape qui, par la suite, à exhorter de demander la sagesse de ne pas nous
laisser piéger par l’esprit du monde qui fera toujours des soi-disant bonnes propositions, des
propositions qui semblent civilisées ou bonnes mais qui cachent la négation du fait que le Verbe est
devenu chair et qu’il s’est incarné dans nos vies.
Pour la saison estivale, nous vous présentons de courtes réflexions du pape François. Des
expressions bien à lui, recueillies à même ses homélies, ses angelus et ses rencontres informelles
es chrétiens ne sont pas…des faces d’enterrement
L’Esprit Saint est l’auteur de la joie chrétienne et pour proclamer l’Évangile, il est nécessaire
d’avoir au coeur la joie que donne l’Esprit de Dieu. Voilà ce qu’a dit le Pape François d’une
messe célébrée à la Maison Sainte-Marthe. Avec lui, pour concélébrer la messe, il y avait
notamment le Cardinal Jozef Tomko; l’archevêque de Faridabad-Delhi, Kuriakose
Bharanikulangara, et celui de Belo Horizonte, Walmor Oliveira de Azavedo. Parmi les
participants à la messe, un groupe d’employés des services économiques du Vatican, avec le
directeur Sabatino Napolitano, et les collaborateurs des gardes suisses.
Avec des faces d’enterrement vous ne pouvez pas annoncer Jésus. Le Pape François a tracé
une ligne de démarcation par rapport à une certaine façon de comprendre la vie chrétienne,
marquée par la tristesse. Les deux lectures de la messe de la Visitation lui ont suggéré cette
réflexion. La première, du prophète Sophonie, rapporte l’exclamation « Réjouissez-vous! » Des
cris de joie, le Seigneur est au milieu de vous! » La seconde, tirée de l’Évangile, raconte
l’histoire d’Élisabeth et de son fils qui se réjouit dans le sein de sa mère en entendant les
paroles de Marie, dont le Pape a souligné une nouvelle fois la hâte avec laquelle elle s’est
portée au secours de sa cousine. Ainsi, observe François, tout est joie, la joie qui est une fête.
Pourtant, poursuit-il, nous, les Chrétiens, nous ne sommes pas tellement habitués à parler de
la joie, du bonheur, je pense que souvent les plaintes nous plaisent plus. L’Esprit Saint en
revanche nous apporte la Joie.
Le modèle de cette joie, c’est encore une fois la Mère de Jésus. L’Église, relève le Pape,
l’appelle la « cause de notre joie ». Pourquoi? Car elle nous a donné la plus grande joie qui
est, Jésus. Nous avons besoin de prier Notre-Dame, parce qu’en portant Jésus, elle nous
donne la grâce de la joie et la liberté de la joie. Priez Notre-Dame et dites-lui comme l’Église
le professe : Notre-Dame, toi qui es si grande, viens nous rendre visite et donne-nous
la joie! ».
Le pape n’est pas…exempt de défauts
Demandons-nous aujourd’hui : Est-ce que j’aime l’Église? Est-ce que je prie pour elle?
Est-ce que je me sens membre de la famille de l’Église? Qu’est-ce que je fais pour
qu’elle soit une communauté dans laquelle chacun se sente accueilli et compris, fasse
l’expérience de la miséricorde et l’amour de Dieu qui renouvellent la vie? C’est le
point d’examen de conscience proposé par le pape François lors de l’audience
générale du 29 mai, place Saint-Pierre, en présence de quelques 90 000 personnes.
François enchaîne : Aujourd’hui encore, certaines personnes autour de nous disent :
« Le Christ, oui, l’Église, non ». Comme il y a des personnes qui disent « Je crois en
Dieu, mais pas dans les prêtres ». Paradoxalement, c’est justement l’Église qui nous
donne le Christ et qui nous amène à Dieu; L’Église est la grande famille des enfants
de Dieu. Certes, elle a encore des aspects humains; ceux qui la composent, les
pasteurs et les fidèles, ne sont pas exempts de défauts, d’imperfections, de péchés; le
pape aussi en a et il en a beaucoup, mais ce qui est beau, c’est que quand nous nous
rendons compte que nous sommes pécheurs, nous trouvons la miséricorde de Dieu,
qui pardonne toujours. N’oubliez pas cela : Dieu pardonne toujours et il nous
accueille dans son amour qui pardonne et qui est miséricorde.
Certains disent que le péché est une offense à Dieu, mais c’est aussi une occasion de
s’humilier pour se rendre compte qu’il y a quelque chose de plus beau : la miséricorde
de Dieu. Pensons-y.
L’Église n’est pas…une organisation née d’un accord entre des personnes
L’Église n’est pas une organisation née d’un accord entre des personnes, mais l’oeuvre de Dieu.
C’est elle qui nous apporte le Christ et nous conduit à Dieu, a expliqué le pape François aux
milliers de fidèles rassemblés pour l’audience générale. La foi est un don et un acte qui nous
concernent tous personnellement, mais Dieu nous appelle aussi à la vivre ensemble, en famille
et donc en l’Église.
Le Pape a résumé sa catéchèse en un tweet : « L’Église naît du geste suprême d’amour de la
Croix, du côté ouvert de Jésus. L’Église est une famille dans laquelle on s’aime et on est
aimé. » Ce tweet que l’on peut voir comme le couronnement d’une journée placée sous le
signe de « l’humilité », une humilité à laquelle le pape François ne cesse d’inviter pasteurs et
fidèles pour former une Église non à mi-chemin et triomphaliste, mais Église en marche, qui
va de l’avant d’un pas ferme, comme Jésus.
Le triomphalisme dans l’Église arrête l’Église. Le triomphalisme ch4ez les chrétiens arrête les
chrétiens, a-t-il mis en garde en rappelant que le triomphe des chrétiens est celui qui passe par
l’échec humain, par l’échec de la croix. Se laisser tenter par des triomphalismes mondains,
signifie céder à la tentation de concevoir un « christianisme sans croix », ou « un christianisme
avec la croix mais sans Jésus ».
L’Église n’est pas…un poste de douane
Le pape François a appelé l’Église à tenir ses « portes ouvertes » et à ne pas agir comme un
« poste de douane », citant l’exemple des prêtres qui refusent de baptiser des enfants nés hors
mariage. Nous sommes souvent des contrôleurs de foi plutôt que des facilitateurs, a-t-il regretté
lors de sa messe quotidienne dans la résidence Sainte-Marthe au Vatican, où il réside toujours
depuis son élection, se refusant pour l’instant à rejoindre le grand appartement pontifical.
Le pape argentin, âgé de 76 ans, a cité l’exemple d’un prêtre qui avait refusé de baptiser l’enfant
d’une mère célibataire. Cette femme a eu le courage de poursuivre sa grossesse et de ne pas
renvoyer son enfant à l’envoyeur. Et qu’est-ce qu’elle trouve? Une porte fermée, a-t-il lancé dans
le langage très direct et imagé qui le caractérise.
Ceci n’est pas du zèle, c’est mettre des distances avec Dieu! Quand nous empruntons cette voie
nous n’aidons pas le peuple de Dieu, a-t-il martelé, ajoutant que Jésus a institué sept sacrements
et avec ce genre d’attitude nous en créons un huitième : le sacrement du poste de douane
pastoral! En septembre 2012, alors qu’il était archevêque de Buenos Aires, Jorge Bergoglio s’en
était déjà pris aux prêtres qui refusaient de baptiser les enfants nés hors mariage, les qualifiant
d’hypocrites.
Les Évêques ne sont pas…des fonctionnaires
Recevant les évêques italiens en visite ad limina, le Pape s’est lancé dans un réquisitoire
d’une vigueur jamais entendue à l’époque moderne dans la basilique Saint-Pierre.
Nous ne sommes pas l’expression d’une structure ou d’une nécessité organisative, a clamé
François, mais le signe de la présence et de l’action du Seigneur ressuscité.
Ce qui requiert une vigilance spirituelle sans laquelle le pasteur, donc l’évêque en
premier lieu, tiédit, est distrait, oublie et devient insensible, se laissant séduire par
les perspectives de carrière, la flatterie de l’argent, les compromis avec l’esprit du monde.
Ce qui le rend paresseux, le transforme en un fonctionnaire, un clergé d’État plus préoccupé par lui-même,
l’organisation et les structures, que par le vrai bien du peuple de Dieu.
Il court alors le risque, comme l’apôtre Pierre, de renier le Seigneur, même si, formellement,
il se présente et parle en Son nom.
Ils offensent la sainteté de la Mère Église hiérarchique en la rendant moins féconde.
Revenant à la question de départ « M’aimes-tu? », le Pape a alors noté que cette question insistante du Christ
pourrait susciter amertume, frustration et même perte de la foi.
Ce ne sont pas les sentiments que le Seigneur entend susciter par sa question, mais ceux-ci profitent
à l’Ennemi, au Diable, pour isoler dans l’amertume, les lamentations et le découragement.
Au contraire Jésus n’humilie pas, il redonne courage.
Le Pape a conclu cet examen de conscience ecclésial par deux exigences précises pour les évêques :
« mettre de côté toute forme d’arrogance » et « toujours tenir leur porte ouverte en toutes circonstances » à leurs prêtres.
Il a ensuite prié la Vierge pour une Église priante et pénitente qui soit libérée de l’idolâtrie du présent,
avec des pasteurs détachés de la torpeur de la paresse, de l’esprit mesquin, du défaitisme, libérés de la
tristesse, de l’impatience, de la rigidité, mais intègres et revêtus de compassion.
Prêtre n’est pas …un métier!
Après la ren-contre du 6 juillet dans la salle Paul VI, au Vatican, le Pape et les quelques six mille
séminaristes et novices présents à Rome dans le cadre de l’Année de la Foi, se sont retrouvés
lors de la messe du dimanche matin en la basilique Saint-Pierre. Comme la veille, le pape
François, visiblement heureux de s’entretenir avec ces futurs prêtres et soeurs, leur a parlé de
leur vocation.
Les ouvriers de l’Église ne sont pas choisis grâce à des campagnes publicitaires ou par des
appels au service, ils sont choisis et envoyés par Dieu. L’Église, nous a répété Benoît XVI, n’est
pas à nous, elle est à Dieu, s’est exclamé le pape François. Notre mission, a conclu le Pape,
s’éteint à partir du moment où le lien entre nous et la source, c’est-à-dire Dieu, s’interrompt.
Sans le rapport constant avec Dieu, la mission devient un métier. Or ce n’est pas un métier,
c’est autre chose s’est-il insurgé. Citant un des formateurs qu’il avait rencontré précédemment,
le Pape a rappelé un point essentiel : l’évangélisation se fait à genoux! C’est pour cela que les
futurs prêtres et religieuses, actuellement dans leur période de « fiançailles » avec Dieu, doivent
être d’abord et avant tout des « hommes et des femmes de prière ».
La foi chrétienne n’est pas…un bricolage!
Le pape a donné cet avertissement aux chrétiens venu assister à sa messe : Nous
pensons qu’être chrétien, c’est faire ceci ou cela. Mais ce n’est pas ça. Être chrétien,
cela implique de se laisser renouveler par Jésus dans cette vie nouvelle.
Je suis un bon chrétien, tous les dimanches, de 11 heure à midi, je vais à la messe, et
je fais ceci, je fais cela…comme si c’était une collection. La vie chrétienne, ce n’est
pas un collage. C’est une totalité harmonique, harmonieuse, faite par l’Esprit Saint!
On ne peut pas être chrétien à temps partiel, ça ne va pas! Il faut tout, la totalité, à
temps plein. Et ce renouveau, le Saint-Esprit le fait. Pour utiliser les paroles de Jésus,
être chrétien, c’est devenir un vin nouveau. Dans la vie chrétienne, comme dans celle
de l’Église, il existe des structures anciennes, des structures caduques : il est nécessaire
de les renouveler! Et l’Église a toujours été attentive à cela, par le dialogue avec les
cultures.
L’Église est libre, poursuit François : le Saint-Esprit la porte vers l’avant. L’Évangile nous
enseigne cela : la liberté pour trouver toujours la nouveauté de l’Évangile en nous,
dans notre vie, mais aussi dans les structures. Il ne faut pas avoir peur de la nouveauté
de l’Évangile, il ne faut pas avoir peur du renouveau de l’Esprit Saint, il ne faut pas
avoir peur de laisser tomber les structures caduques, qui nous emprisonnent.
Les saints ne sont pas…tristes!
Le pape François est revenu sur la principale caractéristique de la personne
consacrée: la joie. Et il a exhorté les aspirants au sacerdoce et à la vie religieuse
à être de vivants témoins de la joie du Christ. Il n’y a pas de sainteté dans la
tristesse a martelé le Pape. Et de poursuivre : la joie ne naît pas des choses
que l’on possède. Ça me fait mal quand je vois un prêtre ou une soeur avec
une voiture « dernier cri ». Ce n’est pas possible. S’il vous plaît! Pas de prêtre
ou de soeur avec des têtes de piment au vinaigre!, a lancé le Pape.
Mais d’où vient ce manque de joie que l’on peut voir chez certains consacrés?
D’un célibat mal vécu, stérile, source d’une véritable insatisfaction. Le célibat
est un chemin de maturation vers la paternité/maternité spirituelle, rappelle le
Pape. Si un prêtre n’est pas père, si une soeur n’est pas mère, ils deviennent
tristes. Cette absence de paternité/maternité spirituelle engendre tristesse et
stérilité, et cela n’est pas catholique! La joie du consacré découle ainsi de sa
fécondité pastorale et la nourrit.
Les Chrétiens ne sont pas...curieux!
Comme il est difficile d’éviter le péché! Comme une tentation est
difficile! Mais la voix de Dieu nous dit : Fuis! Tu ne peux pas lutter car
le feu et le soufre te tueront. Le pape a ensuite pris l’exemple de Sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus qui nous apprenait que devant certaines
tentations, fuir représente l’unique solution et il ne faut pas avoir honte
de le faire, il faut reconnaître que nous sommes faibles et que nous
devons fuir, pour aller de l’avant sur la route de Jésus. Pour le Pape,
comme le dit l’adage populaire : « un soldat qui fuit, sert pour une autre
guerre ». Comme chrétiens, nous ne devons pas faire comme la
femme de Loth. Nous devons toujours regarder à l’avant et nous
devons nous couper de toute nostalgie, parce que la tentation est aussi
de la curiosité.
Devant le péché, il faut fuir sans nostalgie, a conseillé le pape François.
La curiosité n’est pas utile, elle fait du mal! Alors comment faire dans
ce monde avec tant de péchés? Comment faire face à cette phrase qui
peut résonner dans notre tête : Moi je veux voir ce que c’est…je veux
le faire! ». Non, la curiosité fait du mal! Il faut fuir et ne pas regarder
en arrière! Nous sommes tous faibles et nous devons nous défendre.
Le Seigneur n’est pas...pressé!
Quand le Seigneur vient, a souligné le Pape, il ne le fait pas toujours de la même manière. Il
n’existe aucun protocole d’action de Dieu dans notre vie, non aucun. Parfois, a ajouté le Pape,
Dieu agit d’une manière, parfois d’une autre, mais il agit toujours. Toujours, a-t-il insisté, nous
avons cette ren-contre entre nous et le Seigneur».
Parfois le Seigneur décide d’entrer dans nos vies si lentement que nous risquons de perdre
patience. Nous prions, nous prions…mais il n’intervient toujours pas dans notre vie.
Le Seigneur prend son temps, et au-delà du scepticisme il nous faut faire preuve de patience.
Car le Seigneur, dans ce rapport avec nous, doit lui aussi faire preuve de tellement de patience.
Il nous attend, il nous attend jusqu’à la fin de notre vie. Pensons au bon larron, qui à la toute
fin, finalement a reconnu Dieu. Le Seigneur marche avec nous, mais souvent il ne se fait pas
voir, comme dans le cas des disciples d’Emmaüs. Le Seigneur est dans notre vie, c’est certain,
mais tant de fois nous ne le voyons pas. Il nous faut donc être patient, comme Lui a tellement
de patience avec nous.
Voilà le chemin avec le Seigneur et Il interviendra, mais nous devons attendre, attendre le
moment, en marchant toujours en sa présence et en cherchant à être irréprochables.
Demandons cette grâce au Seigneur : celle de marcher toujours en sa présence, en cherchant
à être irréprochables.
Les évêques ne sont pas…des princes!
Au cours d’une ren-contre avec les Nonces Apostoliques du monde entier qui ont pour
mission de proposer les futurs évêques au Saint-Père, celui-ci leur a rappelé d’être
attentifs à ce que les futurs évêques soient des pasteurs proches des gens : c’est là le
premier critère. Des pasteurs proches des gens qui soient à la fois père et frère, doux,
patients et miséricordieux. Qui aiment la pauvreté intérieure comme liberté pour le
Seigneur, et aussi extérieure, comme simplicité et austérité de vie. Des pasteurs qui
n’aient pas une « psychologie de prince ».
Faites attention, a-t-il rappelé, qu’ils ne soient pas ambitieux, qu’ils ne recherchent pas
l’épiscopat. Qu’ils soient capables de garder le troupeau qui leur sera confié, de veiller
sur lui et de le protéger. L’évêque est celui qui veille, qui est capable de veiller.
Les pasteurs doivent être devant le troupeau afin d’indiquer la route. Ils doivent être
au milieu du troupeau pour le garder uni. Ils doivent être derrière le troupeau pour
éviter que quelqu’un ne reste en arrière.