Merci pour ton merveilleux message, chère Titefleur, qui va dans le sens de la compassion fraternelle.
J'espère en premier lieu que tu prends bien soin de toi et que tu vas te remettre bien vite de tes maux qui font tant souffrir.
Nos prières agissent dans l'invisible, par l'Amour qu'elles contiennent, Dieu permettant qu'elles soulagent nos frères et soeurs dans le Christ.
C'est cela, la communion des saints. Nous ne cesserons pas de prier pour ton rétablissement... et pour la Paix de ton coeur.
Amen!
Il est vrai que la misère est insupportable et que nous devons tout faire
ce qui est en notre pouvoir afin de la soulager. Nous ne sommes pas Dieu, nous faisons tout le bien
que nous pouvons - mais pas moins! -, et Dieu nous bénit.
Jamais nous ne pourrons soulager à nous seul(e), toute la misère du monde... Dieu S'en charge.
Nous n'avons donc pas le droit de nous attrister, nous faisons totalement confiance à notre Père Céleste qui pourvoit au bien de tous - et avant tout au bien spirituel!
Comme l'a si bien écrit la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta,
l'Amour commence dans la famille, envers ceux qui nous sont les plus proches... :
"L'amour commence à la maison ; l'amour vit dans les foyers, et c'est pourquoi le monde aujourd'hui connaît tant de souffrance et si peu de bonheur. Jésus nous dira, si nous l'écoutons, ce qu'il a dit déjà : "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés." Il nous a aimés à travers la souffrance et la mort pour nous sur la croix ; si nous voulons nous aimer les uns les autres, si nous voulons faire entrer cet amour dans la vie, c'est au foyer que cela doit commencer.
Nous devons faire de nos maisons des centres de compassion et ne jamais cesser de pardonner.
Aujourd'hui chacun semble emporté par une terrible hâte, par l'anxiété de la croissance, par celle de la richesse, au point que les enfants mêmes n'ont plus de temps pour leurs parents, et que ceux-ci n'ont plus de temps l'un pour l'autre ; c'est au foyer que commence la fracture de la paix du monde.
Les personnes qui s'aiment pleinement et véritablement l'une l'autre sont ce qu'il y a de plus heureux dans le monde. Nous le voyons bien jusque chez les plus pauvres ; ils aiment leurs enfants, ils aiment leur foyer ; ils peuvent n'avoir presque rien, ou même n'avoir rien du tout, mais ils sont heureux.
L'amour vivant fait mal. Faisant la preuve de son amour pour nous, Jésus est mort sur la croix. Donnant le jour à son enfant, une mère passe par la souffrance. Quand il y a véritablement amour mutuel, il y a nécessairement sacrifice."
Vois-tu, chère Titefleur, si chacun d'entre nous commence par Aimer les siens, par les soutenir, par se sacrifier comme le Christ-Jésus l'a fait, alors on peut dire que la misère reculera en ce monde.
L'amour au foyer est le "ciment" sur lequel nous bâtissons nos relations avec notre prochain ; notre famille est une "micro-société" qui nous permet de faire l'expérience de la compassion et de l'entraide.
Ceci dit, la prière ne s'est jamais opposée à l'action ; le titre que tu donnes à ce sujet, n'a pas de fondement. Pas de "mais" entre notre relation d'Amour à Dieu dans la prière -où nous puisons Ses bienfaits, ceux de son Esprit - et notre action au service des plus faibles et des plus malheureux. Mais
une complémentarité absolument nécessaire. Il faut relire le dialogue entre Jésus et Marthe, dans l'Evangile selon saint Luc (10, 38-42). Jésus n'oppose pas les deux ; Il dit seulement que "la meilleure part", c'est celle qui nous fortifie intérieurement dans l'Amour du Seigneur et qui nous permet d'avancer et d'agir...
Par conséquent, la prière est le fondement de notre vie de chrétiens. Il n'y a pas de jugement envers qui que ce soit dans ce que j'écris ici - qui serais-je pour juger, alors que je suis pécheresse comme chacun?
Mais je m'efforce de discerner la vérité de la Parole des Evangiles. Nous sommes tous en recherche!
Sans la prière et la méditation (l'oraison), et sans les sacrements, comment espérer entretenir un lien avec notre Père? Il est Pur Esprit et plénitude en nous-même.
"Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera et nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui." Jn 14, 23
Quand on Aime en vérité, on a envie d'être toujours près de l'Être Aimé, de L'écouter, de Lui répondre... Eh bien la prière, c'est notre écoute Aimante et disponible ; et notre action, c'est la réponse que nous apportons à cette écoute de l'Amour qui parle en nous...
Nous rayonnons de la Miséricorde de Dieu autour de nous.
Par conséquent, il ne faut pas croire que la prière exclut ou entrave l'action charitable ; elle la favorise, au contraire, elle la nourrit. Mère Teresa dirait que notre prière est action, et que notre action se fait prière...
Que pense notre chère Titefleur des moines et moniales contemplatifs qui semblent ne pas agir dans le monde?
Sans Dieu nous ne pouvons rien. Sans la prière, notre vie se coupe de sa Source!
Je conclurai en te remerciant chaleureusement de nous "secouer", Titefleur, de nous mobiliser face à la souffrance de ceux qui n'ont pas même le minimum pour vivre alors que tant de gaspillage s'effectue dans nos sociétés nanties.
Il faut des personnes comme toi pour rappeler que quelqu'un meurt de froid et de faim à notre porte (y compris celle de notre coeur),
et que c'est le Christ-Jésus qui souffre en notre frère. Simplement, que nos actions aient toujours leur "moteur" grâce au Christ, à sa Parole, par Lui, avec Lui et en Lui!!
Amen.
C'est la conclusion des prières Eucharistiques (d'action de grâces) :
"Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout-puissant, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. Amen!"
Belle et sainte journée à toi
comme à tous! Et en union de prière.
En toute amitié.
Fanny