LOURDES 2008 - "Rendez-vous avec *Notre-Dame"

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Meilleure nuit (hier, je souffrais des cervicales), je n’ai plus mal du tout ; je songe en moi-même que la Confession puis la Sainte Hostie m’ont soulagée des mes douleurs : l’âme, le cœur et le corps ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


Ce lundi 28 avril, Cécile, Dominique et moi, nous avons projeté d’aller faire le Chemin de Croix, celui qui est au-delà de la Grotte, dans les espaces verts… Nous pensions trouver un guide, mais nous nous sommes aperçu ultérieurement que nous avions fait la confusion entre les deux Chemins existants : celui des malades, et celui des Espélugues (sur la colline escarpée toute proche) !



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« Je n’ai pas voulu raconter la Passion, ni représenter la souffrance de l’homme-Dieu, assure cette artiste profondément croyante. J’ai voulu témoigner de l’amour du Christ. Dire comment la souffrance peut se transcender par l’Amour. » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 8)


Nous admirons les fort belles sculptures sur marbre de Carrare du Chemin accessible aux personnes malades et handicapées... Elles sont l’œuvre de Maria de Faykod, qui a travaillé la pierre cinq ans durant pour réaliser ces commandes de l’Eglise. De belles réalisations spirituelles qui ont été inaugurées le 11 février 2008, année du jubilé et anniversaire des Apparitions.
On médite volontiers devant cette beauté qui ouvre l’âme…


Le temps pluvieux et froid nous incite à nous abriter. Cécile part de son côté, rejoindre une amie à Tournay, tandis que je laisse Dominique pour suivre la messe à la basilique supérieure : celle de l’Immaculée-Conception ; Bernadette l’avait demandée… elle n’a été édifiée que
tardivement.



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L’après-midi, Dominique et moi-même visitons l’exposition passionnante et bien documentée sur le Saint-Suaire, dans le bâtiment de l’Hospitalité Jean-Paul II.


Nous visitons aussi avec intérêt la salle des miraculés de Lourdes : courant sur trois côtés des murs, les photos et les récits de ces personnes gravement malades que notre Secourable Mère a exaucées… [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] De la plus ancienne, dans les années 1850, jusqu’à nos jours.
On ressort de cette visite tout revigoré, conforté dans l’Espérance et la Charité !! « Le Puissant fait pour nous des merveilles », par Marie ! Magnificat !! Excellent passage pour celui qui doute. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


("Jusqu’à présent, plus de 7000 guérisons ont été enregistrées au bureau médical de Lourdes. Depuis 1858, seules 66 ont été reconnues officiellement. Cette reconnaissance suppose que la maladie soit connue et répertoriée par la médecine, qu’elle soit grave, lésionnelle, organique, diagnostiquée par des examens médicaux objectif, biologiques, radiologiques, etc. Il faut encore que la guérison ne puisse pas s’expliquer par un traitement, qu’elle soit soudaine et instantanée. Il faut encore que la reprise des fonctions soit complète et sans convalescence et que la guérison soit durable. Le délai de reconnaissance depuis la date du miracle peut aller jusqu’à dix ans.
Par un vote à la majorité des deux tiers, le Cmil reconnaît le "caractère exceptionnel et sans explication médicale" de la guérison. Il revient ensuite à l’évêque du lieu où vit l’intéressé de faire la proclamation canonique du miracle.")



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Le soir de ce lundi, nous répondons à l’invitation de Jocelyne : une « Veillée récréative » en compagnie d’une partie des personnes malades et du personnel (infirmiers et infirmières brancardiers d’Île-de-France) ; car plusieurs groupes se sont formés à l’étage…, avec un accordéon par-ci, une guitare par-là, une flûte…

Des jeunes animent des jeux et chansons, devant le demi-cercle des invités réjouis d’avance de ce moment d’amitié. Il fait chaud…, surtout dans les cœurs !
À un moment donné, la salle s’assombrit puis s’éclaire à l’arrivée d’un beau gâteau d’anniversaire au chocolat destiné à une mamie en fauteuil roulant (comme la plupart des personnes malades, à l’Accueil), je cours l’embrasser ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]



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Comme c’est étrange… Je me remémore la demande d’un jeune à propos d’un jeu qui consistait à « faire le chef d’orchestre » : c’était mon tour d’inventer les gestes appropriés, lesquels étaient aussitôt imités par tous dans l’assemblée ; une personne désignée se tenait devant nous et devait deviner qui dirigeait l’orchestre !
Comme je succédais déjà à un « chef d’orchestre », on m’avait demandé d’innover dans les gestes. Sans trop y réfléchir, je me suis mise à lever lentement le bras droit en désignant le ciel de l’index, puis à présenter l’assemblée d’un geste large de la main, à droite comme à gauche, pour ensuite indiquer mon front, geste suivi d’une nouvelle présentation des personnes m’environnant ; ma main a désigné mon cœur, puis toutes les personnes autour de moi ; enfin j’ai porté ma main droite à mes lèvres, ensuite la gauche, pour ouvrir mes bras en même temps… en un baiser de Paix pour tous !!
Ce n’est qu’après coup que je me suis rendu compte que le Chef d’orchestre, en l’occurrence, était sûrement Dieu Lui-même ! Je n’avais rien calculé, j’ai comme l’impression que mon cœur profond menait la baguette, ce soir-là ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Toutes ces personnes bénévoles, dont de nombreux jeunes, qui aident les personnes souffrant de handicap ou de maladie à l’Accueil Notre-Dame, sont remarquables de foi et de charité : elles ont un sens de l’accueil et une écoute incomparables… Nous l’avons tout le temps vivement ressenti. Dieu soit Béni ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


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Hé ! nous ne nous sommes pas donné rendez-vous entre amies, ce mardi 29 avril au matin, alors je grimpe la rue de la Grotte et me rends à la Poste ! puis à l’église paroissiale du Sacré-Cœur, toute proche, que je souhaitais visiter ; une dame me surprend en m’agrippant littéralement le bras tout en m’entraînant vers les fonts baptismaux, là où Bernadette Soubirous a reçu l’Esprit Saint… elle place ensuite un collant sur mon badge du jubilé ; je ne m’y attendais pas !


(La construction de l’actuelle église paroissiale du Sacré-Cœur date d’après les Apparitions (1875) et elle n’a été inaugurée qu’en 1903. C’est alors qu’on a démoli l’ancienne église Saint-Pierre, l’église où Bernadette a été baptisée le 9 janvier 1844.
Les fonts baptismaux où Bernadette fut baptisée le 9 janvier 1844 sont installés dans le transept gauche entourés par les statues de la Vierge Marie et de saint Jean-Baptiste.

Nombre de pèlerins aiment à se recueillir dans ce lieu que Bernadette n’a pas connu, mais qui est le lieu de rassemblement de la paroisse, c’est-à-dire de la communauté chrétienne de Lourdes à laquelle Bernadette a appartenu. Le baptistère établit un lien concret avec l’ancienne église où Bernadette se rendait si souvent.)

Par contre, c’est en toute connaissance de cause que je suis un groupe de pèlerins italiens qui se rendent à l’hôpital, l’ancien hospice des Sœurs de la Charité. Ô surprise, une Sœur (de Nevers, me dit-elle) toute menue et discrète me prend par le bras (décidément !) et me guide vers l’oratoire où Bernadette a fait sa communion ; on y voit, en hauteur, une belle Vierge en bois peint, antérieure à Bernadette, et une sorte de petite table carrée, en verre (« comme l’eau ») et en béton, marquée de quatre étoiles aux quatre coins – symboles des quatre membres de Notre-Seigneur cloué sur la Croix ; au centre, l’évêque a fait enchâsser des reliques de sainte Bernadette… Moment de prière.
Dans une petite salle attenante, des vitrines laissent admirer la belle écriture fine et penchée de la sainte, sur un document, et des photos de celle-ci, en compagnie des Sœurs Hospitalières : Bernadette a suivi une formation de six ans auprès des personnes pauvres et malades ; formation décisive pour son avenir et sa vocation !


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Je sors, ravie de la visite – j’ai tout juste échappé à l’afflux des Italiens ! Un monsieur m’indique obligeamment un raccourci pour joindre les Sanctuaires. Je dirige mes pas vers la Grotte de Massabielle où, ô bonheur, une célébration s’achève tout juste ; ce qui fait qu’une file peu importante de pèlerins s’est formée pour visiter la Grotte miraculeuse…
Le temps de prier le chapelet des Mystères Joyeux, et j’arrive exactement au niveau de la Source – quel symbole !! Je place mon chapelet contre la paroi, en priant Marie de nous exaucer à chaque Rosaire récité… Amen !
On observe un églantier blanc, léger, en-dessous de la statue de Marie, à même le rocher, sur la gauche ; on m’a dit qu’il s’était desséché mais qu’il avait repoussé. Sur la droite, un petit rosier rose, orné de quelques fleurs…, en l’honneur de Notre-Dame ! *
Quel bonheur que d’être là, à prier !!



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Déjeuner à l’Accueil Notre-Dame, en compagnie de Jocelyne, Babette, Cécile et un Père de Saint-Jean ; Dominique fait une brève incursion, avec sa sœur et deux amies…
Sur l’esplanade, je vais à la ren_contre d’une amie de Babette, M.Y., une femme « à la foi extraordinaire », m’a affirmé cette dernière. Je ne suis pas déçue : l’amie en question est claire comme un soleil, sa foi est vive et rayonnante – on dirait un ange ! -, Béni soit Dieu pour l’entretien qui a suivi ! Je m’abonne à Lourdes-Magazine, que M.Y. propose dans son kiosque : Je pense à Christiane de Lyon, voilà une riche lecture en perspective !



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Cécile me fait ensuite visiter la Cité Saint-Pierre, accessible en bus – ça grimpe drôlement ! Cette Cité est un lieu d’hébergement pour les pèlerins peu fortunés qui viennent quatre-cinq jours à Lourdes. Cadre de verdure fort beau, habité des oiseaux et des fleurs… Plusieurs chapelles… et une cloche en plein-air, de même qu’un autel au milieu des arbres !
On domine Lourdes, on peut admirer le Pic du Jer et les montagnes enneigées…

(Le fondateur du Secours Catholique, Mgr Rodhain, a ouvert la Cité Saint Pierre en 1955, à la demande de l’évêque de Lourdes, Mgr Théas. Il répondait ainsi au vœu de Sainte Bernadette : permettre aux personnes les plus pauvres, sur le plan matériel ou sur le plan spirituel, de venir en pèlerinage à Lourdes, en étant accueillies et hébergées dans de bonnes conditions. (150 000 visiteurs par an).)

« Quelle est cette Cité où je vais manger comme un roi, où je vais dormir dans un vrai lit, où l’on porte mes valises comme si j’étais quelqu’un, où l’on me sourit ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Cette Cité où j’ai vu dans le ciel briller comme une étoile que l’on appelle ESPOIR, que l’on appelle AMOUR ? ».
Parole d'un pèlerin accueilli à la Cité




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La Cathédrale de verdure, lieu de Célébration...



Ô miracle, Cécile se trouve nez à nez avec Raymonde, une connaissance ancienne de ce lieu ; en effet, des bénévoles assurent par roulement, le bon fonctionnement de l’accueil et du séjour des pèlerins : une Fraternité ; gérée par le Secours Catholique.
Raymonde nous offre gentiment une boisson chaude, des biscuits… il fait chaud ! Elle se dit non-croyante mais aimant ce lieu où l’on se met à la disposition et à l’écoute des autres…


Au retour, je vais revoir seule, un moment, les deux basiliques… et la crypte, plus intime, où se trouvent des reliques de sainte Bernadette ; cette crypte (d’un mot grec signifiant « caché ») est à mi-chemin des deux basiliques, sous celle de l’Immaculée-Conception. Sur les murs intérieurs qui permettent d’y accéder, une multiplicité d’ex-voto…
Je m’assois une toute dernière fois de l’autre côté du Gave, là où j’aperçois Marie et la Grotte, et toute la longueur des basiliques, les arcades…
Le Gave de Pau progresse très vite, peuplé çà et là de canards cols-verts.

Pique-nique chez Dominique. Sa sœur Anne-Marie, accompagnée de ses copines Anna et Maryvonne, viennent causer un moment avec nous ; sympathiques ! Mais elles préfèrent le restaurant.
Dominique et moi-même allons embrasser Jocelyne ; le Père s’entretenait avec elle. Nous restons peu.

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Procession Mariale du 4 avril 1864!



Dominique va rejoindre sa sœur… et je participe à la Procession Mariale aux flambeaux, je le désirais vivement ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Sur l’esplanade, une foule immense ; des personnes de tous âges, de toutes nationalités, en fauteuil roulant ou à pied… nous prions les Mystères douloureux (grâce à un haut-parleur qui nous guide…). Intense moment de prière à notre Mère Céleste ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Nous marchons lentement tout en méditant le Rosaire ; après chaque dizaine d’Ave, nous nous arrêtons et chantons l’éternel cantique à Marie : « Ave, ave, ave, Maria… » À cette occasion, les pèlerins hissent leurs flambeaux vers le ciel ; comme je n’en ai pas, j’élève… mon chapelet ! tout en songeant que c’est un beau symbole et un bel hommage à la Reine du Saint-Rosaire!! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]



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Nous basculons dans une nuit douce et claire, qui se ponctue de quelques étoiles. Les « Je vous salue, Marie… » sont successivement dits dans différentes langues – au moins une dizaine ; parfois de cinq Ave à cinq autres Ave. Lors de la dernière dizaine, on entend avec surprise émerger une langue douce, harmonieuse, digne du Paradis ! Je comprends qu’il s’agit de l’indonésien ; on sent les pèlerins attentifs à ce langage si musical… !!



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Nous sommes face à la basilique du Rosaire, très émus et si joyeux ! : nous venons de vivre une Pentecôte, chacun priant dans sa langue, mais unis dans la prière ; nous ne parlions pas chacun toutes les langues, comme les apôtres, mais nous avons fait l’expérience unique de l’Union en Dieu, par Marie ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Bénie soit-elle, en son Fils, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] pour tant de grâces ! Amen.


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