marielle Animateurs
| Sujet: 18 Août 2011 : Les Saints du Jour Mer 17 Aoû 2011, 17:41 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]mercredi 18 août 2011Saint(s) du jour St. Alberto Hurtado Cruchaga, Prêtre (1901-1952) Les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795) Ste Hélène, impératrice († 328) Bx Thomas Guengoro, martyr († 1622) St Agapit, martyr (IIIème s.) Ste Claire de Montefalco, abbesse († 1308) Sts Flore, Laure, Procule et Maxime, martyrs (IIème s.)______________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________ St. Alberto Hurtado Cruchaga, Prêtre (1901-1952)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Alberto Hurtado Cruchaga est né le 22 janvier 1901 à Viña del Mar au Chili et devint orphelin de père à l'âge de quatre ans. Sa mère fut contrainte de vendre à des conditions défavorables leur modeste propriété pour payer les dettes de la famille. En conséquence, Alberto et son frère durent aller vivre auprès de parents et furent souvent déplacés de chez l'un vers chez l'autre. Dès son jeune âge, il apprit la condition des pauvres sans domicile et à la merci d'autrui. Une bourse d'étude lui donna la possibilité de fréquenter le Collège des Jésuites à Santiago. Là, il devint membre de la Congrégation Mariale et s'intéressa vivement aux pauvres, prenant du temps avec eux dans les quartiers les plus misérables chaque dimanche après-midi.
À la fin de ses études secondaires en 1917, il aurait voulu devenir jésuite, mais on lui conseilla de retarder la réalisation d'un tel projet afin de s'occuper de sa mère et de son frère plus jeune. En travaillant l'après-midi et le soir, il réussit à subvenir à leurs besoins, tout en fréquentant la Faculté de Droit de l'Université Catholique. Pendant cette période aussi, sa sollicitude pour les pauvres qu'il visitait chaque dimanche, ne se démentait pas. L'obligation du service militaire interrompit ses études mais, une fois son devoir accompli, il obtint son diplôme au début d'août 1923. Le 15 du même mois, il entra au Noviciat de la Compagnie à Chillán.
En 1925, il alla à Cordoba, en Argentine, où il étudia les humanités. En 1927, il fut envoyé en Espagne pour étudier la philosophie et la théologie. Cependant, en raison de la suppression de la Compagnie dans ce pays en 1931, il dut partir en Belgique et continuer la théologie à Louvain. C'est là qu'il fut ordonné prêtre le 24 août 1933 et qu'il obtint le doctorat en pédagogie et psychologie en 1935. Après avoir accompli le Troisième An de Probation à Drongen, toujours en Belgique, il retourna au Chili en janvier 1936.
De retour dans son pays, son zèle s'étendit progressivement à tous les domaines : il commença à déployer son activité comme professeur de religion au Collège Saint Ignace, de pédagogie à l'Université Catholique de Santiago et au Séminaire Pontifical. Il écrivit divers essais sur l'éducation, comme aussi sur l'ordre social chrétien. Il construisit une maison d'Exercices Spirituels dans un village qui porte aujourd'hui son nom. Il fut directeur de la Congrégation Mariale des étudiants, les impliquant dans la catéchèse des pauvres. Il anima des retraites innombrables selon les Exercices Spirituels, et offrit sa direction spirituelle à de nombreux jeunes, accompagnant plusieurs d'entre eux dans leur réponse à une vocation sacerdotale et contribuant de façon notable à la formation de nombreux laïcs chrétiens.
En 1941, le Père Hurtado publia son livre le plus fameux : « ¿Es Chile un país católico? ». La même année lui fut confiée la responsabilité d'Assistant de la section des jeunes de l'Action Catholique pour l'Archidiocèse de Santiago, puis, l'année suivante, au niveau national. Il s'y engagea avec un esprit remarquable d'initiative, de dévouement et de sacrifice. En octobre de l'année 1944, alors qu'il donnait les Exercices, il ressentit le besoin impérieux de faire appel aux auditeurs en leur demandant de penser aux nombreux pauvres de la ville, et en particulier aux enfants innombrables qui vagabondaient dans les rues de Santiago. Cet appel suscita promptement un élan de générosité et fut le début de l'initiative qui a fait connaître de plus le Père Hurtado. Il s'agit d'une forme d'action caritative qui fournissait aux personnes sans domicile non seulement un endroit où vivre, mais un vrai foyer domestique : « El Hogar de Cristo ». Au moyen des contributions des bienfaiteurs et avec la collaboration active de laïcs engagés, le Père Hurtado ouvrit une première maison d'accueil pour les enfants, puis pour les femmes, puis encore une autre pour les hommes : les pauvres commencèrent ainsi finalement à avoir au « ogar de Cristo » une ambiance familiale où vivre. Ces maisons se multiplièrent, tout en adoptant des formes et des caractéristiques nouvelles : certaines devinrent des centres de réhabilitation; d'autres des centres de formation artisanale, et ainsi de suite, le tout toujours inspiré par des valeurs chrétiennes et imprégné de celles-ci.
En 1945, Le Père Hurtado visita les États-Unis pour étudier le mouvement « Boys Town » de façon à l'adapter à son pays. Les six dernières années de sa vie furent dédiées au développement des diverses formes selon lesquelles « El Hogar de Cristo » existait et opérait. En 1947 le Père Hurtado fonda l'Association Syndicale Chilienne (ASICH), pour promouvoir un syndicalisme s'inspirant de la Doctrine Sociale de l'Église. Entre 1947 et 1950, il écrivit trois livres importants sur les syndicats, sur l'humanisme social et sur l'ordre social chrétien. En 1951, il fonda la revue « Mensaje » la célèbre revue des Jésuites chiliens destinée à faire connaître et à expliquer la Doctrine de l'Église.
Un cancer du pancréas le conduisit en quelques mois à la fin de sa vie. Au milieu de douleurs atroces on l'entendit répéter souvent : « Content, Seigneur, content ». Après avoir passé son existence à manifester l'amour de Dieu aux pauvres, il fut rappelé à lui le 18 août 1952.
Depuis son retour au Chili jusqu'à sa mort, le Père Hurtado a vécu seulement quinze années. Ce furent des années d'apostolat intense, expression d'un profond amour personnel pour le Christ et, pour cette raison même, caractérisé par un grand dévouement aux enfants pauvres et abandonnés, par un zèle ardent pour la formation des laïcs, et par un sens vif de la justice sociale chrétienne.
Le Père Hurtado a été canonisé par le Pape Benoît XVI le 23 octobre 2005. ***************************************************************************************************************************************************** Les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La déportation sur les pontons de Rochefort a concerné 829 prêtres, dont 547 ont péri d'avril 1794 aux premières semaines de 1795.La Constitution civile du clergé : L'Assemblée constituante vote la Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790. La Constitution civile du clergé transforme les ecclésiastiques en fonctionnaires élus par l'assemblée des citoyens actifs, et évince le Pape de la nomination des évêques. Ceci n'est pas acceptable par le Saint-Siège.
Les prêtres constitutionnels, assermentés ou jureurs sont ceux qui se soumettent à cette constitution, les réfractaires ou non jureurs sont ceux qui refusent de prêter serment. Les assemblées successives condamnent à l'exil, à la réclusion puis à la déportation les prêtres réfractaires (mais aussi des assermentés !) L'Église souffrira lourdement de ces évènements : les lieux de culte sont fermés, la pratique interdite, des prêtres sont massacrés.La Terreur à Rochefort : Le 21 septembre 1792, la Convention succède à l'Assemblée législative, qui elle-même avait déjà remplacé l'Assemblée constituante. La République est proclamée le lendemain.
La Société populaire et le Comité de surveillance (institutions révolutionnaires locales) fraîchement mises en place, font de Rochefort une ville ultra-jacobine. Lequinio et Laignelot, les représentants du peuple envoyés par la Convention seront chargés de faire appliquer à Rochefort le régime de la Terreur, décrété le 5 septembre 1793. Les prisons se remplissent, 52 têtes tomberont place Colbert, où est installée la guillotine.Les convois des prêtres déportés : Un arrêté du Comité de salut public (25 janvier 1794) organise le départ des prêtres réfractaires vers les ports de l'Atlantique, où ils doivent être regroupés avant leur déportation. Ceux qui sont emprisonnés à Nantes seront noyés par Carrier, et finalement, seuls Bordeaux et Rochefort mettront en œuvre les directives du comité.
Les convois de déportés traversent la France pendant l'hiver et jusqu'au printemps 1794, parcourant parfois jusqu'à 800 km. Les conditions de voyage (parfois à pied) sont souvent difficiles, en raison des nuits passées en prison aux étapes, et des insultes et brutalités endurées à certaines haltes. Ils sont souvent systématiquement dépouillés. À leur arrivée à Rochefort, ils seront incarcérés dans différents lieux (prison Saint-Maurice, couvent des Capucins...) ou sur des navires (le Borée, le Bonhomme Richard, la Nourrice).
Les déportés sont finalement entassés dans deux anciens navires négriers, les Deux-Associés et le Washington, réquisitionnés après l'abolition de l'esclavage par la Convention le 4 février 1794. Destinés à partir pour la Guyane ou les côtes d'Afrique, les bâtiments ne quittèrent cependant pas l'estuaire de la Charente. En état de naviguer, ils n'étaient donc pas de véritables pontons (navires retirés du service, déclassés et démâtés pour servir de magasin ou de prison) mais ils en remplirent les fonctions.Les pontons : Le commandement des navires fut assuré par Laly pour les Deux-Associés et Gibert pour le Washington.
Ils appliquèrent avec leurs équipages, les consignes de sévérité avec rigueur, les aggravant même parfois : pas de prière, injures, menaces, brimades physiques, nourriture infecte, pas de conversation. Mais les prisonniers continueront dans le secret une activité religieuse. Les décès dus aux conditions de détention s'accélèrent, le scorbut, le typhus font des ravages. L'épidémie est telle qu'enfin les prisonniers valides sont transférés sur un troisième navire, l'Indien, tandis que les plus malades sont débarqués sur l'île citoyenne (l'île Madame) où beaucoup périront. L'automne 1794 est particulièrement rude, et en novembre, le vent renverse les tentes de fortune de l'hôpital installé sur l'île, les survivants sont alors à nouveau embarqués sur les navires. Les conditions matérielles de détention s'améliorent quelque peu tandis que la neige et le gel s'installent. En décembre, trois bâtiments chargés de prêtres et provenant de Bordeaux, (le Jeanty, le Dunkerque, et le Républicain) se réfugient dans l'estuaire (les Anglais bloquent les côtes).La fin de la TerreurLors du Coup d'État du 9 thermidor an II (27 juillet 1794) Robespierre, principal instigateur de la Terreur, est exécuté, et c'est pour la République un nouveau départ. Des épurateurs écartent les éléments les plus extrémistes de la dictature révolutionnaire. Les institutions du régime précédent (Tribunal révolutionnaire, clubs et associations patriotiques) sont généralement supprimées. Bien des prisons commencent à s'ouvrir. Cependant, en cette fin d'année 1794, les pontons gardent toujours leurs prisonniers. Quelques-uns sont libérés mais aucune mesure collective n'est prise.
Grâce à quelques initiatives individuelles (notamment des interventions auprès de la Convention), le transfert à Saintes des prêtres déportés de Rochefort a lieu en février 1795. Ils peuvent y célébrer à nouveau le culte et administrer les sacrements dans les oratoires privés.
Sur les 829 prêtres déportés à Rochefort, 274 survécurent. Les déportés de Bordeaux, d'abord transférés à Brouage, ne furent conduits à Saintes que plus tard. 250 prêtres sont morts sur les 1494 emmenés initialement à Bordeaux. La deuxième déportationEn octobre 1795, la Convention ordonne cependant, après ce bref répit, la réclusion ou la déportation des prêtres réfractaires vers la Guyane. Encore une fois, ces départs n'eurent pas lieu, et un décret du 4 décembre 1796 prononcera enfin la libération des prêtres détenus. Le 18 fructidor de l'an V (4 septembre 1797), un coup d'État des républicains du Directoire (le Directoire avait remplacé la Convention dès la fin 1795) contre les modérés et les royalistes, devenus majoritaires aux élections, fait resurgir la ligne dure à la tête de la République. Le pouvoir exécutif s'en trouve renforcé, au détriment du législatif. Les adversaires politiques sont emprisonnés ou déportés. Les précédentes mesures de détente sont annulées et les décrets de proscription envers les prêtres sont renouvelés. Ils ont à nouveau emprisonnés à Rochefort et quelques-uns sont effectivement envoyés en Guyane, où la mortalité est effrayante. Mais le Directoire se voit obligé de suspendre ces départs, certains navires étant capturés par les Anglais, et les prêtres seront entassés dans les citadelles de St-Martin-de-Ré et du Château d'Oléron jusqu'en 1802.La libérationLe Coup d'État du 18 brumaire de l'an VIII (9 novembre 1799) donne le pouvoir à Bonaparte. Le Consulat, nouveau gouvernement remplaçant le Directoire dote la France d'une nouvelle constitution (celle de l'an VIII), trois consuls sont nommés, dont Bonaparte, 1er consul. Les persécutions des prêtres prennent fin lorsque le Saint-Siège conclut un Concordat avec la France (ratifié le 5 avril 1802). Cet accord, signé par le Pape Pie VII et le 1er consul Bonaparte, réorganise le catholicisme dans le pays.
Cette hécatombe resta pourtant longtemps ignorée, et même volontairement tenue cachée, par souci de ne pas réveiller les querelles de la Révolution. La cause aboutit par la béatification solennelle d'octobre 1995, par laquelle l'Église reconnut en soixante-quatre des victimes des pontons (le bienheureux Jean-Baptiste Souzy et ses compagnons) d'authentiques témoins de la foi, mis à mort volontairement, en haine de la foi, et en acceptant consciemment leur sort.Liste des soixante-quatre prêtres ou religieux béatifiés :1. Jean-Baptiste Etienne Souzy, prêtre du diocèse de La Rochelle. Déporté sur les Deux-Associés; mort le 27 août 1794. 2. Antoine Bannassat, curé de Saint-Fiel (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés; mort le 18 août 1794. 3. Jean-Baptiste de Bruxelles, chanoine de Saint-Léonard (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 18 juillet 1794. 4. Florent Dumontet de Cardaillac, aumônier de la comtesse de Provence. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 5 septembre 1794. 5. Jean-Baptiste Duverneuil (père Léonard), carme de la maison d'Angoulême. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juillet 1794. 6. Pierre Gabilhaud, curé de Saint-Christophe (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 août 1794. 7. Louis-Wulphy Huppy, prêtre du diocèse de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 29 août 1794. 8. Pierre Jarrige de La Morelie de Puyredon, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 12 août 1794. 9. Barthélemy Jarrige de LaMorelie de Biars, bénédictin de l'abbaye de Lezat (Ariège). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 juillet 1794. 10. Jean-François Jarrige de laMorelie du Breuil, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). sur les Deux-Associés; mort le 31 juillet 1794. 11. Joseph Juge de Saint-Martin, sulpicien, directeur de séminaire. Déporté sur les Deux-Associés; mort le 7 juillet 1794. 12. Marcel-Gaucher Labiche de Reignefort, missionnaire à Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juillet 1794. 13. Pierre-Yrieix Labrouhe de Laborderie, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés; mort le 1er juillet 1794. 14. Claude-Barnabé Laurent de Mascloux, chanoine du Dorat (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 septembre 1794. 15. Jacques Lombardie, curé de Saint-Hilaire-de-Foissac (Corrèze). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 juillet 1794. 16. Joseph Marchandon, curé de Marsac (Creuse). Déporté sur les Deux Associés ; mort le 22 septembre 1794. 17. François d'Oudinot de LaBoissière, chanoine du diocèse de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 septembre 1794. 18. Raymond Petiniaud de Jourgnac, vicaire général de l'évêque de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juin 1794. 19. Jacques Retouret, carme de la maison de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 août 1794. 20. Paul-Jean Charles (frère Paul), moine cistercien de l'abbaye de Sept-Fons (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 25 août 1794. 21. Augustin-Joseph Desgardin (frère Elie), moine cistercien de l'abbaye de Sept-Fons (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 6 juillet 1794. 22. Pierre-Sulpice-Christophe Favergne (frère Roger), frère des Écoles chrétiennes à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 12 septembre 1794. 23. Joseph Imbert, jésuite. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 9 juin 1794. 24. Claude-Joseph Jouffret de Bonnefont, sulpicien, supérieur du petit séminaire d'Autun. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 août 1794. 25. Claude Laplace, prêtre à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 14 septembre 1794. 26. Noël-Hilaire Le Conte, chanoine de la cathédrale de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 17 août 1794. 27. Pierre-Joseph Le Groing de LaRomagère, chanoine à la cathédrale de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juillet 1794. 28. Jean-Baptiste-Xavier Loir, capucin au Petit-Forez, à Lyon. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 19 mai 1794. 29. Jean Mopinot (frère Léon), frère des Écoles chrétiennes à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés; mort le 21 mai 1794. 30. Philippe Papon, curé de Contigny (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 17 juin 1794. 31. Nicolas Sauvouret, cordelier à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juillet 1794. 32. Jean-Baptiste Vernoy de Montjournal, chanoine à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juin 1794. 33. Louis-Armand-Joseph Adam, cordelier à Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 juillet 1794. 34. Charles-Antoine-Nicolas Ancel, eudiste à Lisieux. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 29 juillet 1794. 35. Claude Beguignot, chartreux à Saint-Pierre-de-Quevilly, près de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juillet 1794. 36. Jean Bourdon (frère Protais), capucin à Sotteville, près de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 23 août 1794. 37. Louis-François Lebrun, moine bénédictin de la congrégation de Saint-Maur. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 20 août 1794. 38. Michel-Bernard Marchand, prêtre du diocèse de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 15 juillet 1794. 39. Pierre-Michel Noël, prêtre du diocèse de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés; mort le 5 août 1794. 40. Gervais-Protais Brunel, moine cistercien de Mortagne (Orne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 20 août 1794. 41. François François (frère Sébastien), capucin. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 août 1794. 42. Jacques Gagnot (frère Hubert de Saint-Claude), carme de la maison de Nancy. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 septembre 1794. 43. Jean-Baptiste Guillaume (frère Uldaric), frère des Écoles chrétiennes à Nancy. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 août 1794. 44. Jean-Georges Rehm (père Thomas), dominicain au couvent de Schlestadt (Alsace). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 11 août 1794. 45. Claude Richard, bénédictin à Moyen-Moutier (Vosges). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 9 août 1794. 46. Jean Hunot, chanoine à Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 7 octobre 1794. 47. Sébastien-Loup Hunot, chanoine à Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington; mort le 17 novembre 1794. 48. François Hunot, chanoine de Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 6 octobre 1794. 49. Georges-Edme René, chanoine à Vézelay. Déporté sur le Washington ; mort le 2 octobre 1794. 50. Lazare Tiersot, chartreux à Beaune (Côte-d'Or). Déporté sur le Washington ; mort le 10 août 1794. 51. Scipion-Jérôme Brigeat Lambert, doyen du chapitre d'Avranches (Manche). Déporté sur le Washington ; mort le 4 septembre 1794. 52. Jean-Nicolas Cordier, jésuite. Déporté sur le Washington ; mort le 30 septembre 1794. 53. Charles-Arnould Hanus, curé et doyen du chapitre de Ligny (Meuse). Déporté sur le Washington ; mort le 28 août 1794. 54. Nicolas Tabouillot, curé de Méligny-le-Grand (Meuse). Déporté sur le Washington ; mort le 23 février 1795. 55. Antoine, dit Constant, Auriel, vicaire à Calviat et Sainte Mondane (Lot). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juin 1794. 56. Élie Leymarie de Laroche, prieur de Coutras (Gironde). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 août 1794. 57. François Mayaudon, chanoine à Saint-Brieuc puis à Soissons. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 11 septembre 1794. 58. Claude Dumonet, professeur au collège de Mâcon (Saône-et-Loire). Déporté sur le Washington ; mort le 13 septembre 1794. 59. Jean-Baptiste Laborie du Vivier, chanoine de la cathédrale de Mâcon (Saône-et-Loire). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 septembre 1794. 60. Gabriel Pergaud, génovéfain de l'abbaye de Beaulieu (Côtes-d'Armor). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 juillet 1794. 61. Michel-Louis Brulard, carme de la maison de Charenton. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 25 juillet 1794. 62. Charles-René Collas du Bignon, sulpicien, supérieur du petit séminaire de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 3 juin 1794. 63. Jacques-Morelle Dupas, vicaire à Ruffec (Charente). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 juin 1794. 64. Jean-Baptiste Ménestrel, chanoine à Remiremont (Vosges). Déporté sur le Washington ; mort le 16 août 1794.
****************************************************************************************************************************************************** Ste Hélène, impératrice († 328)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Sainte Hélène naquit vers le milieu du IIIe siècle. Voici ce que dit saint Ambroise : « Hélène, première femme de Constance Chlore, qui ceignit depuis la couronne impériale, était, paraît-il, une humble fille d'étable. Noble fille d'étable, qui sut mettre tant de sollicitude dans la recherche de la Crèche sacrée! Noble fille d'étable, à qui fut réservé de connaître l'Étable de Celui qui guérit les blessures de l'humanité déchue! Noble fille d'étable, qui préféra les abaissements du Christ aux dignités trompeuses du monde! Aussi le Christ l'a-t-il élevée de l'humilité de l'étable au sommet des grandeurs humaines. »
La gloire de sainte Hélène c'est d'avoir été la mère du grand Constantin. « Constantin, dit saint Paulin de Nole, doit plus à la piété de sa mère qu'à la sienne d'avoir été le premier empereur chrétien. » Contrairement aux autres empereurs, Constance Chlore reconnaissait le vrai Dieu. Les prêtres chrétiens étaient admis à sa cour et y vivaient en paix. Une telle bienveillance ne peut être attribuée qu'à l'influence de l'impératrice sur le cœur de son époux. Sainte Hélène a donc joué un grand rôle dans la fin des persécutions, puisqu'elle fut l'épouse et la mère des deux hommes qui, sous son influence, protégèrent le christianisme. Qui sait même si les prières d'Hélène ne méritèrent point à Constantin l'apparition miraculeuse de la Croix, par laquelle il remporta la victoire et devint seul maître de l'empire ?
Un autre événement remarquable dans la vie de sainte Hélène, c'est la découverte de la vraie Croix du Sauveur.
Hélène vivait sans étalage de grandeurs. Nourrir les pauvres, donner aux uns de l'argent, aux autres des vêtements, à d'autres une maison ou un coin de terre, c'était son bonheur. Sa bonté s'étendait aux prisonniers, aux exilés, à tous les malheureux. Le peuple ne pouvait voir sans une joie mêlée de larmes son impératrice venir en habits simples et communs prendre sa place à l'église dans les rangs des fidèles : une telle conduite n'a sa source que dans l'Évangile. Hélène eut, avant sa mort, la consolation de voir Constantin, non seulement protecteur de la religion de Jésus-Christ, mais chrétien lui-même.Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. | |
|