Monseigneur Guido Marini
A propos des choix liturgiques
Osservatorer Romano du 26/06/2008
A propos des choix liturgiques - ornements, position de la Croix, communion "à genoux", il s'explique longuement sur l'Osservatore romano. Traduction. (26/6/2008)
Q: Que pouvez-vous nous dire du haut trône Papal, utilisé dans des occasions comme le consistoire, et de la croix revenue au centre de l'autel ?
R: Ce qu'on appelle le trône, employé dans des circonstances particulières, veut simplement mettre en relief la préséance liturgique du Pape, du successeur de Pierre et du vicaire du Christ. Quant à la position de la croix au centre de l'autel, elle indique la centralité du crucifix dans la célébration eucharistique et l'orientation exacte que tout l'assemblée est appelée à avoir pendant la liturgie eucharistique : on ne se regarde pas, mais on regarde Celui qui est né, mort et ressuscité pour nous, le Sauveur. Du Seigneur vient le salut, Il est l'Orient, le soleil qui se lève, vers lequel nous devons tous tourner le regard, et duquel nous devons tous accueillir le don de la grâce. La question de l'orientation liturgique dans la célébration eucharistique, et aussi la façon pratique dont elle prend forme, a une grande importance, parce qu'avec elle est véhiculée une donnée fondamentale à la fois théologique et anthropologique, ecclésiologique et inhérente à la spiritualité personnelle.
Q: Est-ce là le critère pour comprendre également la décision de célébrer à l'ancien autel de la Chapelle Sixtine, à l'occasion de la fête du Baptême du Seigneur ?
R: Exactement. Dans les circonstances dans lesquelles la célébration se produit selon cette modalité, il ne s'agit pas tant de tourner le dos aux fidèles, que de s'orienter avec les fidèles vers le Seigneur. De ce point de vue "on ne ferme pas la porte à l'assemblée", mais "on ouvre la porte à l'assemblée" en la conduisant vers le Seigneur.
Il y a des circonstances particulières où, à cause des conditions artistiques du lieu sacré, de sa singulière beauté et de son harmonie, il devient souhaitable de célébrer à l'autel ancien, où entre autre est conservé l'orientation exacte de la célébration liturgique. Cela ne devrait pas surprendre : il suffit d'aller à Saint-Pierre le matin et de voir combien de prêtres célèbrent selon le rite ordinaire issu de la réforme liturgique, mais sur des autels traditionnels et donc orientés comme celui de la Sixtine.