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| Sujet: Pontmain. Notre Dame de Sainte Espérance (1871) Lun 18 Jan 2010, 02:06 | |
| 17 janvier - France. Pontmain. Notre Dame de Sainte Espérance (1871) | | | | | Le jour où le ciel s'est ouvert
Le 17 janvier 1871, il fait froid, la France est en guerre, Paris est assiégé, les Prussiens, vainqueurs, sont aux portes de Laval. A Pontmain, Eugène Barbedette sort « voir le temps » et découvre au-dessus de la maison d'en face une belle dame à la robe constellée d'étoiles qui le regarde en souriant. Les villageois accourent vers la grange. D'autres enfants voient à leur tour. Un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la Belle Dame. Autour du Curé et des religieuses de l'école s'organise une veillée de prière. On récite le chapelet, puis le Magnificat, quand une banderole se déroule entre l'ovale et le toit de la maison. Lettre après lettre, un message s'inscrit, aussitôt épelé et lu par les enfants : « Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. »
La ferveur grandit et les enfants manifestent leur joie : « Oh ! Qu'elle est belle ! ». Soudain les enfants deviennent tout tristes alors que le visage de Marie est empreint lui aussi d'une profonde tristesse. Une croix rouge apparaît devant elle portant Jésus tout sanglant. Au sommet de la Croix, sur une traverse blanche, s'écrit en rouge le nom de Celui qui est là : JESUS-CHRIST. Marie saisit le crucifix à deux mains et le présente aux enfants tandis qu'une petite étoile allume les quatre bougies de l'ovale. On prie en silence. Tout le monde s'agenouille dans la neige p our la prière du soir. Lorsque tout est fini, chacun retourne chez soi, le coeur apaisé.
Ce même 17 janvier, le général von Schmidt reçoit l'ordre de se rendre sur la Seine au lieu de pénétrer dans Laval. Ce changement de tactique injustifié, arrêt de la poursuite d'anéantissement, fait dire à Von Schmidt : " C'est fini, nous n'irons pas plus loin, là-bas du côté de la Bretagne une Dame invisible nous a barré la route." Onze jours plus tard l'armistice est signé. Les Prussiens n'entreront pas à Laval. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Pontmain. Notre Dame de Sainte Espérance (1871) Lun 18 Jan 2010, 02:39 | |
| Quelle merveille que la puissance d'Intercession de Marie, chère Titetoile! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Merci de nous rappeler ces circonstances particulières. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Elles me font souvenir d'une autre guerre, et d'une intervention miséricordieuse de Marie* tout aussi déterminante. Sans doute la connais-tu, mais je la place ici pour nos amis : Le Miracle de la Marne
"Le Maréchal Foch ne faisait pas mystère de sa dévotion envers la Vierge Marie. Le 30 septembre 1919, il alla s'agenouiller devant la grotte de Lourdes pour la remercier du triomphe des armées et lui rendre hommage pour la victoire. En montrant la statue dans le rocher, le chanoine Bellenay lui demanda :
« Vous avez grande confiance en Elle ?
— Ma mère connaissait Bernadette, répondit le maréchal. Elle l'accompagnait à la grotte. C'est d'elle que je tiens ma croyance en Notre Dame. J'ai dit mon chapelet entier tous les jours de ma vie - Même aux jours de grande bataille ? - J'en avais encore plus besoin. Maintes fois, je me suis vu pris. Alors je m'accrochais à Elle comme un enfant de deux ans s'accroche à sa mère. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Elle nous a toujours sauvés. »
Pendant la grande tourmente, un jour qu'il sortait d'une visite aux blessés de l'hôpital des Sœurs de Saint-Charles, à Nancy, il est acclamé par les habitants du quartier. Descendant de voiture, Foch répond à la foule :
« Je ne suis rien, mais priez, faites prier les petits enfants ! » Il remonte et, s'adressant à la Supérieure :
« Que l'on prie pour moi dans cette communauté. Nous, nous ne faisons que de la ferraille ! »
Le maréchal comptait en effet beaucoup sur la prière des enfants. Souvent, dans les villages près du front, il rassemblait les petits qui s'amusaient sur les places et il les conduisait à l'église, où, à genoux au milieu d'eux, il leur faisait réciter quelques « Je vous salue Marie ». Il ne se contentait pas de demander des prières. Lui-même était un homme de prière. « Les personnes qui prient prennent en main le salut de leur pays. Elles sont ma force », écrivait-il à un membre de sa famille. La Divine Mère ne déçut pas la confiance que Foch avait placée en Elle. Les comptes-rendus des journaux parus fin août et au commencement de septembre 1914 faisaient allusion au « miracle de la Marne » en se contentant d'exalter le sursaut du combattant de 1914 qui, le 8 septembre, avait refoulé l'envahisseur. Pour quelqu'un qui a pris part à ces événements, ce sursaut est impensable - les forces ennemies disposaient d'une supériorité écrasante en hommes et en matériel - et aurait pu tout juste permettre un coup d'arrêt de 24 ou 48 heures. C'est une coupure de journal de l'époque, Le Courrier de la Manche, numéro du 8 septembre 1917, qui relate ce qu'auraient dit les Allemands faits prisonniers ; après les combats du 5 au 8 septembre 1914. A Pontmain, les Pères auraient un dossier plus complet sur ces faits. Et voici le texte tiré du journal Le Courrier de Saint-Lô, le 8 janvier 1917. C'est une lettre datée du 3 janvier 1915. Un prêtre allemand, blessé et fait prisonnier à la bataille de la Marne, est mort dans une ambulance française où se trouvaient des religieuses. Il leur dit : « Comme soldat, je devrais garder le silence : comme prêtre, je crois devoir dire ce que j'ai vu. Pendant la bataille de la Marne, nous étions surpris d'être refoulés car nous étions légion, comparés aux Français, et nous comptions bien arriver à Paris. Mais nous vîmes la Sainte Vierge, tout habillée de blanc, avec une ceinture bleue, inclinée vers Paris... Elle nous tournait le dos et de la main droite semblait nous repousser...» Dans les jours où ce prêtre allemand parlait ainsi, deux officiers allemands, prisonniers comme lui et blessés, entraient dans une ambulance française de la Croix-Rouge. Une infirmière parlant allemand les accompagnait. Quand ils entrèrent dans une salle où se trouvait une statue de Notre Dame de Lourdes, ils se regardèrent et dirent : «Oh ! la Vierge de la Marne!» Une autre preuve de l'authenticité du récit qui précède est la suivante, qui se rapporte au même fait. Une religieuse qui soignait les blessés à Issy-les-Moulineaux, écrit : «C'était après la bataille de la Marne. Parmi les blessés soignés à l'ambulance d'Issy se trouvait un Allemand très grièvement atteint et jugé perdu. Grâce aux soins qui lui furent prodigués, il vécut encore plus d'un mois. Il était catholique et témoignait de grands sentiments de foi. Les infirmiers étaient des prêtres. Il reçut les secours de la religion et ne savait comment témoigner sa gratitude. Il disait souvent : « Je voudrais faire quelque chose pour vous remercier ». Enfin, le jour où il reçut l'Extrême Onction, il dit aux infirmiers : « Vous m'avez soigné avec beaucoup de charité ; je veux faire quelque chose pour vous en vous racontant ce qui n'est pas à notre avantage, mais qui vous fera plaisir. Je payerai ainsi un peu ma dette... Si j'étais au front, je serais fusillé, car défense a été faite, sous peine de mort, de raconter ce que je vais vous dire. Vous avez été étonnés de notre recul si subit quand nous sommes arrivés aux portes de Paris... Nous n'avons pu aller plus loin : une Vierge... oui, une Vierge... se tenait devant nous, les bras étendus, nous repoussant chaque fois que nous avions l'ordre d'avancer... Pendant plusieurs jours nous ne savions pas si c'était une de vos saintes nationales, Geneviève ou Jeanne d'Arc... Après, nous avons compris que c'était la Sainte Vierge qui nous clouait sur place. Le 8 septembre, Elle nous a repoussés avec tant de force que tous, comme un seul homme, nous nous sommes enfuis. Ce que je vous dis, vous l'entendrez sans doute redire plus tard, car nous sommes peut-être 100 000 hommes qui l'avons vue. » Oserons-nous un rapprochement curieux ? Le plus grand adversaire de Foch, le maréchal Hindenburg, avait de l'admiration pour la Vierge. A un prêtre qui lui exprimait sa surprise de trouver en place d'honneur, dans son cabinet de travail, l'image de Marie, le vieux soldat luthérien répondit : « C'est que je vois en la Vierge l'incarnation des valeurs humaines nécessaires à ma vie. » Foch voyait en l'Immaculée davantage : la Mère de Dieu et sa divine Mère." In Le Bulletin - Monastère St François, Abbé André VANDERBEKEN
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