LA FOI - défiance et défi

Invité

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Toute l’Histoire de l’Humanité, chers amis, repose sur la confiance que nous accordons ou non à Dieu, et elle repose uniquement sur cela. Je vais tenter de vous le démontrer.

Le mot « foi » appartient à la famille d’une racine (étymon) indo-européenne – « bheidh » - signifiant « avoir confiance ».
Ce qui, par le latin « fides », a pris le sens de « croyance religieuse, foi, engagement solennel, serment. »

L’Ancien Testament nous apprend que Dieu S’était attaché un peuple fidèle (qui Lui faisait confiance, qui ajoutait foi à Ses manifestations, qui remplissait son engagement de Le servir et Le louer). Mais cet attachement s’est avéré inconstant, il a connu au fil de l’Histoire des révoltes et des ingratitudes ; le peuple élu a témoigné de la défiance envers Celui qui pourtant cherchait à le fédérer, à S’Unir à lui par une Alliance durable...
Un peuple infidèle, volage, que la constante Fidélité de Dieu a toujours rattrapé, et même Racheté !!
L’infidèle est celui qui ne retient pas les bienfaits de Dieu, qui les oublie ; ainsi Dieu désigne-t-Il son peuple comme une épouse qui rompt son alliance :

« C'est pourquoi je vais la séduire, je la conduirai au désert et je parlerai à son coeur. » Os 2, 16

Dieu est toujours loyal, jamais parjure ; Il remplit ses promesses, ses engagements.

À cause d’un peuple si difficile à fidéliser (« à la nuque raide »), Dieu a dû, Lui, S’engager, Se risquer de plus en plus dans notre Histoire, jusqu’au point de S’y Incarner et de payer de Sa vie, afin que tous nos refus ne nous engloutissent pas dans la mort à jamais...
Quand je dis que Dieu « a dû » agir ainsi, j’entends qu’Il l’a fait dans une souveraine Liberté – Celle que l’Amour Tout-Puissant possède et met généreusement en oeuvre.

La défiance de l’homme à l’égard de Dieu, sa crainte d’être trompé, son soupçon, nous ramènent au serpent qui, dans le jardin d’Eden, distille dans le coeur d’Ève et d’Adam le poison du non-Amour, le rejet de Dieu. À compter de ce moment, l’homme va défier Dieu, Le braver, L’affronter, Le provoquer ! comme dans le Livre de Job.
Il va refuser de se recevoir de son Créateur, et de Lui être soumis... Alors que Dieu espérait de lui une « soumission » par Amour – tout comme Lui S’est incomparablement « soumis » à l’homme -, l’homme se situe sur le plan de la volonté de puissance, de la soumission par la contrainte. Il se voit déjà, en quelque sorte, le maître du monde !
(Pourtant, Jésus tenté par le diable au désert, n’a pas usé de son pouvoir personnel, Il n’a songé qu’à la louange et à l’Amour dus à son Père.)
Alors que le seul Maître, le Dieu Unique, cherchait à « apprivoiser », à convertir le coeur de l'homme par la douceur et la compassion. Dieu Serviteur en son Fils, toute humilité ; Dieu qui S’abaisse infiniment au niveau le plus élevé du Don de soi...

« C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte. » Mt 4, 10

Parce qu’Il est Amour, Dieu respecte profondément la liberté humaine, Il ne veut en aucun cas la contraindre, lui faire violence ; c’est pourquoi, malgré les infidélités répétées de son peuple, Il a répondu par sa Puissance d’Amour et de Miséricorde.
Il a envoyé son Fils, la Force de sa Parole qui cherche à toucher notre coeur... Quand les hommes giflent Dieu, Dieu répond en tendant l’autre joue : Il Pardonne pas son Fils, cloué sur la Croix, Il Donne encore plus de son Amour – à profusion ! Béni soit-Il à jamais ! Amen.

L’amour vainc tous les défis.

Parce que Jésus, l’homme fidèle et loyal – « Voici l’Homme » -, a Aimé son Père en toute chose et jusqu’à la mort même, parce qu’Il a abandonné, soumis sa propre volonté à celle de son Père, Celui-ci L’a rendu Vainqueur du mal et de la mort, de tous nos refus, de tous nos manquements à l’Amour, de tous nos péchés !

« Crie de joie, stérile, toi qui n'as pas enfanté ; pousse des cris de joie, des clameurs, toi qui n'as pas mis au monde, car plus nombreux sont les fils de la délaissée que les fils de l'épouse, dit Yahvé. » Is 54, 1

Modérateurs France

Paix à vous dans le Christ vraiment ressuscité.

Dieu vous bénisse, chère amie "Fanny", pour cette belle réflexion de l'Amour de Dieu.

Puisque l'Ecriture sainte a été essentiellement écrite en hébreu - ou parfois en grec voire en araméen - il faut dire que le mot foi, provenant du latin fides, provient également du grec pistis et surtout de l'hébreu (h)emounah dont le sens varie ainsi certitude objective de la vérité par l'intelligence, fermeté, solidité, certitude, sécurité, véracité, fidélité. Comme cela avait été précisé dans un "vieil" article, la foi des Juifs n'est pas comparable à la foi des chrétiens actuels. En hébreu, croire, c'est savoir, connaître, considérer comme vrai, se fier à car Dieu s'est fait connaître aux Juifs par sa Création, ses miracles, son action dans le peuple. La foi judaïque est alors associée à la connaissance et à l'intelligence contrairement à la foi actuelle qui sépare la connaissance de la foi ce qui déforme la foi telle qu'enseignée par saint Paul. Pour l'occidental actuel, la foi se rapproche davantage de la croyance.
Pourquoi cette distinction entre l'hébreu (h)emounah et ce que vous dites au sujet de l'étymologie indo-européenne ? Parce que les Indo-européens descendent de Japheth alors que les Hébreux descendent de Sem, Japheth et Sem étaient frères de Cham, tous trois étant fils de Noah (ou Noé). Si Japheth et Sem parlèrent la même langue, il n'en fut pas de même pour leurs descendants même si des études récentes et sérieuses montrent des analogies certaines au niveau des étymologies. Nous avons pensé qu'il était bon de rappeler le sens véritable du mot foi tel qu'il est abordé dans l'Ecriture sainte et surtout pas tel que nous le concevons aujourd'hui.

Un autre ajout nous semble important parce qu'il est de taille. Si l'Ancien Testament révèle que YHWH - maladroitement traduit par Yahvé ou Yahweh - a choisi le peuple des Hébreux pour être le peuple élu, précisons que le Nouveau Testament enseigne, suivant les paroles de Notre Seigneur, que tel n'est plus le cas aujourd'hui - nous condamnons ainsi la croyance de certaines personnes haut placées dans l'Eglise actuelle... - puisque le peuple élu est l'ensemble des chrétiens fidèles au Christ qui est le Corps mystique de Jésus Christ, également appelé l'Eglise Catholique Romaine.

La troisième rectification peut être considérée mineure parce qu'elle prêtera davantage à sourire. C'est un abus de langage de parler du jardin d'Eden. Eden vient de l'hébreu gan qui signifie jardin. Ainsi le jardin d'Eden signifierait le jardin du jardin.
C'est comme parler du saint Apôtre Thomas le Jumeau, Thomas venant du grec Didumos et de l'araméen Toma signifiant jumeau.
Ou encore, parler de Jésus Christ le Messie, Christ venant du grec Christos et de l'hébreu Messiah - ce qui donnerait Jésus le Oint le Oint - ou de Jésus Sauveur, Jésus venant de l'hébreu Yehoschouah signifiant Dieu sauve - ce qui donnerait Dieu sauve Sauveur.

La dernière rectification porte sur le mot coeur. Dans l'Ecriture sainte, ce mot n'a pas notre sens actuel, comme étant le lieu des émotions et des sentiments mais bien plutôt l'âme. En effet, touchant des choses spirituelles et religieuses, l'amour ne naît pas dans le coeur mais provient d'abord de l'âme parce que la connaissance des choses célestes fait naître l'appétit intellectuel ou le désir, soit de s'approprier, soit de s'approcher, soit de s'unir, à l'image des amants. Ainsi, pas d'amour véritable dans le coeur de l'homme s'il n'y a pas eu d'abord une conversion et/ou une adhésion particulièrement forte dans l'âme de l'homme.

Bien fraternellement dans le Christ,
saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)

PS : Nous insistons sur le fait que les rectifications n'ont absolument pas pour but d'annuler le beau message précédent mais d'apporter un complément d'information jugé important, ni de montrer qu'un tel est plus "intelligent" qu'un autre.

Palme Or Age : 73 Alsace

Merci à vous
:am3:

» est un défi à relever...