Paix à vous dans le Christ vraiment ressuscité !
La question posée par les Saduccéens est intéressante :
1. si, au Ciel, la femme n'est plus l'épouse de sept maris, cela montre que le sacrement du mariage, même s'il est réalisé devant Dieu et scellé par Dieu, est un sacrement non éternel.
2. le mariage, au même titre que les six autres saints sacrements, a pour fin la sanctification de la personne. L'homme et la femme s'unissent devant Dieu, par amour, dans le but extérieur de procréer, à l'image de Dieu, savoir dans l'amour et comme témoignage d'amour, et dans le but intérieur de grandir personnellement et ensemble en sainteté.
3. au Ciel, maris et femmes ne sont plus tenus par ce saint sacrement. Etant sauvés, ils ont été sanctifiés par la grâce purificatrice du Christ Rédempteur : ils vivent dans la gloire éternelle du Père, à l'image du Fils. Si le mariage existait encore au Ciel, il est alors évident qu'il n'aurait aucune utilité. Or rien de ce que Dieu crée et ordonne n'est destiné au néant : tout a pour fin Dieu, puisque la perfection de la fin se trouve dans la perfection du principe, le Verbe fait Homme.
Au XXè siècle, la théologie latine (romaine) s'est enrichie auprès de la théologie orthodoxe au sujet du saint sacrement du mariage. Ainsi, l'Eglise Catholique Romaine reconnaît aujourd'hui que des époux qui ont quitté le monde, même s'ils ne sont plus mariés devant Dieu, une fois au Ciel, restent quelque part unis par un lien, un fil invisible, mais certain et fort, ayant pour substance l'amour des époux qui a grandi sur Terre, et ayant pour support la charité de l'Adorable Trinité Sainte. Dieu sait récompenser la fidélité, cette vertu si difficile dans ce monde où tant de tentations guettent les uns et les autres. Au Ciel, époux et épouses ne sont plus tenus par le mariage puisque les saints sacrements n'existent pas, mais éternellement unis, par l'Amour divin et pour l'Amour divin, en particulier par cet amour de couple, reflet de l'Amour de Dieu pour Lui-même, savoir l'Esprit-Saint.
Bien fraternellement dans le Christ,
saint Augustin (ou SanAug ou Augustinius)